CHELSY
Le calvaire d’un équidé aimé
ANNIVERSAIRE  :   1/01/1991
ARRIVEE AU REFUGE  LE :  9/01/2016
JUMENT DE SELLE
DECEDE(E) LE 24/08/2016
Les décès de plusieurs  protégés  en 2015 
nous ont décidés de secourir et d’enrichir de bien-être et de notre amour  plusieurs autres équidés condamnés à la boucherie. 

  Nous nous sommes donc rendus chez  un marchand de chevaux (bien connu pour ses affaires rémunératrices avec le monde de la boucherie chevaline).

Coupés du monde les équidés rassemblés-là dirigeaient sur nous un regard qui réclamait vraiment aide et justice .Ils étaient comme des enterrés vivants et nous avions conscience que pour ces malchanceux, nous étions leur dernière espoir providentiel, leur ultime chance . 

Dans cette écurie, l’atmosphère pesait lourd et on sentait 
le mépris et la déconsidération envers les équidés qui ne représentent plus que de la viande sur pieds.
Enfermés derrière des lourds barreaux dans des boxes crasseux et  sombres  ,les yeux éteints, la tête alourdie comme sous l’effet d’une souffrance morale, ces animaux prisonniers laissaient de glace le marchand qui les destinait pour une funeste destinée .
C’était fort pénible de laisser ces infortunés devenir hélas du pauvre bétail qui allait être massacré sous les couteaux des tueries des bouchers. Même si sur le papier de l’un des chevaux, il était indiqué «exclu de la chaîne alimentaire», nous savions qu’il existe des circuits parallèles clandestins où des animaux sont abattus  illicitement et de façon bien occulte.

A moins d’avoir un coeur de pierre, nous ne pouvions pas demeurer aveugles et insensibles en observant dans les boxes (véritables cellules sombres et sales) du marchand ces futurs condamnés.
Que deviendront ces animaux entre les mains de ce maquignon froid et cynique qui a trouvé dans le malheur des équidés le moyen d’en faire toute sa carrière professionnelle depuis plus de 40 ans ?

Malgré l’impression d’abandon pour ces équidés , de tristesse et de gêne, à l’issue de négociations soutenues, nous avons réussi à extirper 6 équidés de ce bagne d’enfer en les payant exactement prix valeur boucherie.
Ils n’étaient plus une «chose terminée» mais grâce à nous sont devenus  des équidés chanceux et heureux qui  vont connaître une authentique résurrection..
Le nombre d’équidés secourus ayant dépassé nettement notre prévision, nous avons été contraints de parcourir au total 900 km (aller retour : 3 fois le voyage pour le transport !)

En Route  vers le Paradis
 de 100 CHEVAUX 
SUR L’HERBE !

Nous avons embarqué «BAHIR»magnifique cheval d’obstacles alezan de 17 ans ,«CHELSY» une jument alezane de 16 ans particulièrement maigre et ayant un gonflement au postérieur, 
«ASHKO» un hongre alezan de 20 ans, rompu de fatigue ayant servi dans un carrousel de foire, «WALDORICK» un trotteur bai  réformé hongre de 5 ans et enfin «LAUREL ET HARDY» 2 jeunes ânes entiers (issus d’un village de vacances pour enfants).s 

Arrivés au refuge, on avait l’impression qu’il y avait déjà une lumière sur leur visage... Une sensation vivifiante de renouer avec le monde , eux qui étaient relégués constamment dans l’obscurité de cellules étroites , répugnantes de saletés où le temps s’y dévidait avec une insupportable monotonie. Ces chevaux prisonniers n’avaient comme seul horizon que l’affreux boxe d’en face et comme nourriture un moignon de pain moisi et une misérable galette de foin sale et poussiéreuse.

Ici au domaine de 100 CHEVAUX SUR L’HERBE, la douceur du paysage, la sollicitude des humains, la liberté et l’abondance sont au rendez-vous .
Au refuge de 100 CHEVAUX SUR L’HERBE , après le désastre moral où ces équidés ont failli disparaître, on met un accent aigu pour redonner à ces chevaux éteints cette sensation vivifiante que la vie peut être aussi très belle et que le coeur peut déborder aussi de bonheur même si la vie a été injuste et a été parsemée de cruelles désillusions et de chagrins déchirants.