DOUCE
4 mois pendant lesquels on prélève son sang 
puis l'abattoir ! 
ANNIVERSAIRE  :   1/05/1996
ARRIVEE AU REFUGE  LE :  3/03/2010
DECEDE(E) LE 20/10/2018
Depuis des années, nous faisons de notre mieux afin d'aider le maximum d'équidés dont le risque de mort horriblez dans les abattoirs surgis. 
Ainsi, nous sommes fréquemment contactés car nous sommes le dernier recours pour d’infortunés équidés qui du jour au lendemain n’intéressent plus personne et dont le sort fragile et tragique ne parvient même plus à émouvoir ceux qui les détiennent...
Combien de fois ne sommes-nous pas écoeurés et désespérés de voir la fermeté de certains propriétaires ou marchands de chevaux à remettre avec tant de complaisance aux bourreaux, leur cheval, leur poney, leur âne !
Criminel gaspillage de vie et tableau abominable du genre humain !
Ce qui passe par dessus-tout c’est à chaque fois l’égocentrisme borné et l’appât rigide du gain. Comment peut-on demeurer glacial ainsi !
Mais la malchance peut être encore plus inouïe pour des équidés.. Nous avions appris que 2 juments gravides qui ont été utilisées pour «tirer» leur sang , après «usage» de 4 mois par une industrie pharmaceutique allaient être éliminées pour être livrées aux abattoirs.
Nous n’arrivions pas à croire que ces braves chevaux qui avaient remplis la mission la plus louable qui est celle de donner leur sang puissent néanmoins après ce suprême sacrifice être poussés avec une impitoyable dureté dans les couloirs des usines de boucherie.
Sitôt qu’on confère à certains le moindre pouvoir ils en usent au maximum pour en retirer avantage et ce au mépris de toute valeur morale et de toute considération pour la vie.
La soif de l’argent et des intérêts peut revêtir les aspects les plus bas et les plus médiocres de l’être humain.
Les chevaux, les animaux, en seront toujours hélas les victimes et liés à leurs faiblesses demeureront ainsi à jamais des êtres sans droit n’allumant que bien peu de compassion.
Nous ne pouvions rester de marbre face à cette situation révoltante et rien au monde ne nous aurait empêché d’envoyer nos secours pour ces 2 infortunées...
Sans tarder, nous nous sommes rendus auprès de ce marchand, dépourvu de toute éthique, qui allait remettre aux bouchers ces 2 juments.
Incapable de comprendre la cruauté de l’existence et du sort de ses 2 prisonnières, le marchand tirant parti nous vendit «Douce» et «Maya» 1200 euros.
Même si elles avaient douloureusement commencées leurs existences ces 2 juments étaient définitivement tirées d’affaire.
Grâce à la sensible générosité et la bonté de coeur de Nelly GUTKIN et Monsieur et Madame DECROIE MAHIEU que nous remercions infiniment nous avons pu financer leur sauvetage. Merci aussi à Madame Buffaria qui immédiatement à décider de parrainer Douce.
Ainsi après avoir subi tant de dédains et de mauvais traitements, ces 2 juments qui vont être bientôt Maman (puisqu’elles ont été saillies pour les besoins de la firme pharmaceutique) pourront enfin ne plus porter un regard inquiet sur les hommes grâce à
100 CHEVAUX SUR L’ HERBE.
Maintenant tout tourne autrement pour ces 2 futures mamans.
Après avoir été malmenées, exploitées, séparées désormais le coeur de ces 2 juments se gonfle de reconnaissance pour leur nouvelle vie.
Si Maya et Douce ont renoncé depuis longtemps à toute espérance d’être heureuse, elles savent qu’aujourd’hui le mot bonheur existe encore... Dans quelques mois lorsque leur bébé viendra au monde, les petits nés sous la meilleure étoile seront accompagnés de leur maman entourés tous ensemble de la plus chaude sollicitude et ce dans la plus grande sécurité dans ce paradis de 100 CHEVAUX SUR L’ HERBE ...
 M. B .

A propos de ces juments «Bloedtappers»   Une entreprise pharmaceutique aux Pays-Bas fabrique du PMSG hormone produite par des juments gravides jusqu’au 4e mois de gestation. Pour cela, cette firme achète des juments (grandes ponettes) au prix de boucherie, les fait saillir et dès que la jument est gestante, on «tire» son sang.
Ces juments sont parquées en grand nombre (centaine) dans un grand hangar, reléguées dans de petites stalles pour «insémination» et «pompage» de sang.
A 4 mois de gestation, les juments sont remplacées par d’autres.. et vendues à des maquignons fournissant les boucheries.
Bien entendu, étant donné leurs conditions de vie, (confinement, fouilles répétées, prélèvements multiples de sang ) ces juments sont craintives et sur la défensive.
Douce et Maya sont heureusement très douces même si la jument pie a encore un peu peur...