APPOLON
ANNIVERSAIRE  : 6/04/1978
ARRIVE AU REFUGE  LE :  6/04/2008
-WELSH  HONGRE  
DECEDE(E) LE 6/01/2010
Chez  un marchand bien trop connu  pour ses affaires rémunératrices avec le monde de la boucherie chevaline :  deux poneys  se croyaient être encore en vie.... Depuis plusieurs semaines, ils étaient rassemblés  avec d’autres équidés chez  cet homme lourd qui a à la place du coeur une calculatrice complice de ces vilenies et bassesses ... 

Et pourtant, tous ces infortunés  chevaux et poneys allaient être impitoyablement conduits dans les heures qui suivent au ténébreux Marché aux Chevaux aux abattoirs d’Anderlecht, cette grande bourse où s’approvisionnent en victimes tous les malveillants bouchers.          

Après nous, il n’existait plus aucune chance de sauvetage pour ces condamnés...  Tous répudiés par les humains, par notre société moderne, leurs vies n’étaient qu’un enchaînement de déceptions et de trahisons....  Les hommes les ont utilisés et ces mêmes individus les  ont tous abandonnés tel un vulgaire papier sur un trottoir...
Au comble de la tristesse, nous voulions réagir  et donner, à défaut de pouvoir les sortir tous, au moins à chacun que nous savions perdus :  des gestes de tendresse  et d’amour.

Devant ces compagnons silencieux, nous étions là  sans pouvoir hélas dégager les moyens pour tous les sortir....   
Cependant il aurait été moralement impossible pour nous de repartir ... avec notre van vide  ...  La conscience de leur affreux sort, la profonde détresse si hurlante de ces malchanceux   nous brûla le coeur...
Tout être quel qu’il soit a droit à la vie... et des pourris allaient saccager leurs existences pour quelques billets...
Notre inertie aurait été lâche et aurait donné carte blanche à cette fureur meurtrière et à cet égocentrisme monstrueux.
Voilà pourquoi nous avons sauvé Diva et Appolon  .  

Après une longue suite de jours grisâtres, c’était  certainement à notre refuge le premier rayon de soleil dans le coeur de ces deux êtres. 

Diva était affligée d’une grosse infection à une plaie à la cuisse... Cela a suscité de nombreuses semaines de soins administrés avec dévouement et amour par notre équipe toujours affairée à dispenser les soins vétérinaires à nos protégés. 

C’est avec notamment sa patience, son amour, un autre mode de vie ici , que nous avons réussi  à faire renaître le bonheur et la confiance de nos protégés.

Il faut toujours  du temps mais nous savons pertinemment bien que lorsque tout s’effondre pour un être : seul l’amour, le temps  et la patience parviennent à guérir les plaies les plus meurtries.  Le plus important est d’ouvrir son coeur et de comprendre... 


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