FRITZ
10 Poneys sauvés par 100 CHEVAUX !

ANNIVERSAIRE  :  10/06/2007
ARRIVE(E) AU REFUGE  LE :  25/05/2010​​​​​​​
WELSH  HONGRE  
DECEDE(E) LE 8/2/2013



Nous avons été avertis qu’il fallait craindre  le pire pour 88 poneys réunis par un marchand qui avait décidé de  vendre la moitié du troupeau pour  l’abattoir et l’autre moitié pour l’école vétérinaire. 

Si certes, nous ne pouvions sauver l’ensemble des 88 poneys, au moins nous pouvions forcer les choses en en recueillant  déjà 10 et en alertant la situation par Internet afin que le maximum de bonnes volontés se mobilisent pour faire contre-pied aux intentions mauvaises  du marchand.

Immédiatement , notre équipe a mis tout son zèle afin de s’organiser au refuge pour accueillir sous notre toit les 10 poneys (notre refuge étant complet, il nous a fallu nous restructurer et déborder d’imagination afin de rendre cette opération possible ).  Pas évident lorsque vous gérez un refuge hébergeant plus de 100 équidés nécessitant pour la plupart de gros soins.

Nous ne pouvions non plus feindre un désintéressement à cette situation pour ces poneys et nous soumettre à la rigueur de la fatalité.

Résolus à bousculer les choses, nous avons d’abord décider d’en héberger 10 ensuite d’alerter la situation avec un maximum d’audience possible afin d’empêcher l’envoi de ces infortunés dont la destination tragique  nous causait un violent dépit.  
Internet semble en effet à l’heure actuelle la tribune la plus large pour lancer des sos et toucher le maximum de personnes..
Très vite une multitude de réactions positives s’accumulèrent et nos coeurs éclataient d’allégresse en apprenant au fur et à mesure le sauvetage  d’autres poneys.
Pour notre part, nous nous sommes empressés d’aller chercher les 10 poneys à qui nous avons offert notre refuge. 

Passionnément attachés à arracher le maximum de ces malheureux, nous refusions de les laisser échouer à cette fin atroce des abattoirs. 
Lorsque nous avons vu les 88 poneys rassemblés sur une petite prairie, notre coeur se serra en songeant à la bassesse et à l’inhumanité de celui qui les détenait. 
Aucune indulgence , ni grandeur d’âme n’était à attendre de la part de son esprit fermentant toujours à gagner de l’argent.

Au refuge, chaque poney fut examiné avec attention et la plupart étaient couverts de poux et parasites nécessitant de les tondre (poils et crinières), de les vermifuger et de les déparasiter.
Plusieurs jetèrent du nez ce qui indiquait qu’ils étaient atteints d’infections respiratoires.  Ils furent soignés à l’aide d’antibiotiques.
Après un bon mois de soins, nous en avons placé 3 ce qui nous soulageait un peu étant donné le nombre total fort important d’équidés pris en charge au refuge. 

Nous pensions mettre en adoption les autres, mais hélas la désertion et la déloyauté de la personne responsable de notre service adoption nous a contraint, bien malgré nous, à renoncer momentanément à poursuivre les adoptions .
Si nous voulons placer des équidés, il nous faut pouvoir compter sur des personnes compétentes et fiables assurant avec rigueur un contrôle indispensable avant et après l’adoption.
A l’heure actuelle, débordés par un surcroît d’ouvrage il nous faut être lucide  nous ne pouvons raisonnablement assumer cette tâche.   Dans l’attente de meilleurs moments, nous nous contenterons juste d’aller vérifier  régulièrement le bien-être de ceux qui sont déjà placés (une trentaine).

Et avec une chaude tendresse et toute notre sollicitude, nous raffermissons le coeur des poneys sauvés.  Après avoir été reniés , après avoir connu le fond du mal des humains,  ces bouts de chou  vivent avec bonheur au refuge une surenchère de bienfaisance, de bonté et d’affection. 
= Jenny et = Jalna 
Une Course contre la Montre pour les sauver !

4 heures seulement ! 4 heures pour nous décider si 2 juments frisons allaient être embarquées dans le camion les livrant  à l’abattoir. 

Sans notre décision, ces 2 condamnées étaient irrémédiablement  perdues.
Un coup de téléphone nous avertit de l’effroyable  situation et aucun espoir de surseoir à un délai ne restait.  La  vie de ces juments n’était plus utile à personne, mis à part les bouchers toujours demandeurs de victimes à tuer afin de renouveler leurs étals. 

Nous ne pouvions demeurer indifférents à ces malchanceuses qui allaient être expédiées comme une marchandise à l’abattoir. Tout leur avenir était en jeu et était, il faut bien l’admettre, entre nos mains.
La conscience de leur malheur nous écrasait et nous avons décidé de les racheter.
La chance nous a amené là pour les secourir et la providence pour héberger ces 2 braves frisons au refuge.
Il faut savoir prendre à tout instant les bons choix ceux que le coeur  porte  et non pas toujours ceux que  la raison nous dicte froidement. Bien souvent, celle-ci  d’ailleurs tire l’âme vers le bas.

Bien que nous nous attendions à un bilan de santé peu brillant, nous ne pouvions nous empêcher d’être attristé en apprenant par notre vétérinaire que Jalna âgée de 15 ans  handicapée profondément au postérieur gauche avait un traumatisme important entre le grasset et le bassin... soit une fracture.. soit un déchirement du ligament... hélas pas soignable...

L’autre jument Jenny est âgée de 25 ans et c’est  fort probablement son âge avancé  qui lui a été fatal. 
Nous avons très nettement senti que nos secours n’étaient pas vains et étaient à la fois providentiels et un grand bienfait pour ces chevaux