FUTCH
Le vieux camarguais
ANNIVERSAIRE : 8/07/1972
ARRIVE(E) AU REFUGE LE : 8/07/2002
CAMARGUAIS HONGRE
DECEDE(E) LE 6/12/2004
Considérant qu’une rencontre ne pouvait être que bénéfique et être des plus utile pour les équidés, Albert Frantchi de l’oeuvre de Pech Petit m’a mis en contact avec Irène Rannou une personne dévouée oeuvrant pour des équidés condamnés à la boucherie dans le Sud de la France
Souhaitant que le maximum de chevaux aient une place au soleil, cette dame au grand coeur a sauvé plusieurs centaines d’équidés de l’abattoir et elle continue toujours à se dépenser avec courage dans l’ombre pour eux.
Chez elle dans ce beau pays de soleil, elle regroupe en permanence des dizaines d’équidés autrefois malheureux et tous les autres équidés secourus, Irène les a confié chez des adoptants sérieux sensibilisés par le triste sort des chevaux.
Devant un tel déploiement d’efforts et face à ses difficultés, j’ai proposé d’accueillir quelques équidés sauvés par cette femme exemplaire qui s’est imposée comme un devoir absolu et sacré cette lutte implacable contre l’envoi de chevaux à la boucherie.
Irène m’a confié Futch un vieux cheval Camarguais, très gentil, fort maigre , qui a passé probablement son existence à porter sur son dos des touristes inconscients dans des randonnées de vacances. Usé jusqu’au bout, Futch partait à la boucherie et sans l’intervention providentielle d’ Irène, Futch ne serait plus qu’un morceau de viande dans l’étal d’un charcutier. Lorsqu’on se penchait sur Futch, on se rendait compte ce que ce pauvre cheval avait dû endurer. Tellement gentil, avec ses gros yeux pâles, il ne réagissait à rien, résigné à accepter tout. Indubitablement on avait sanglé sa personnalité et avec les années et les brutalités, Futch s’était résolu à s’effacer , à se taire, à ne plus répondre...
Les portes du bonheur à notre domaine se sont ouverts à 2 battants pour ce brave cheval qui méritait vraiment de finir dans la quiétude et sans la moindre contrainte sa vie jusqu’ ici d’esclave. Futch a vécu trois ans ici au refuge mais un jour hélas à notre grande tristesse tout prend fin
Cathy elle, est une jument camarguaise que Irène Rannou à acheter à la foire de Maurs le 7 mars 2002. Maigre, épuisée, en piteux état, reléguée au fond du camion d’un maquignon, car ne pouvant plus se relever: Cathy était promise pour l’abattoir.
Un étau s’était resserré dans la poitrine d’ Irène en voyant cette malchanceuse jument et sans hésitation , elle a extirpé Cathy de son affreux corbillard.
La pauvre jument se déplace péniblement car les tendons de sa patte antérieure gauche sont rétractés.. Le maréchal-ferrant lui
a d’ailleurs confectionné une ferrure orthopédique toute spéciale.
Grâce à la sollicitude d’Irène, Cathy a repris du poids et même si elle marche plus difficilement que ses congénères, elle peut s’élancer droit devant elle avec toute la force du vent.
Cathy a repris contact avec la vraie vie à notre refuge.
Désormais finies les aridités de coeur, finie l’exploitation dans les manèges, finis le mépris des maquignons et le spectre de la boucherie.
A notre domaine , ses yeux et son coeur s’emplissent tout simplement de la sérénité de goûter une existence calme et douce avec des gens qui mettent en avant plan le respect et l’amour de la vie.
Pour amener à notre home ces deux chevaux du fin fond de l’hexagone (1200 km entre notre refuge et le domicile de Irène) toute une chaîne de solidarité s’est organisée. Irène a fait transporter les deux chevaux à une centaine de kilomètres de Reims où là une amie des chevaux Claude Venta Verdier a pris soin durant deux semaines des deux équidoux.
Monsieur Frantchi de l’oeuvre de Pech-Petit a coordonné les transports et avec lui , nous sommes allé chercher les deux chevaux Camarguais près de Reims.
Quand les véritables amis des animaux décident de joindre
tous leurs efforts, il font vraiment des étincelles de dévouement et d’entraides qui servent magnifiquement les animaux.