LISARITA
ou l'abandon ultime
ANNIVERSAIRE  :   1/01/1986
ARRIVE(E) AU REFUGE  LE :  20/11/2013
WELSH  JUMENT
  
DECEDE(E) LE 24/11/2013
n apercevant la silhouette désastreuse d’une pauvre jument à quelques kilomètres de chez elle, Annick Merckx fut stupéfaite de constater la maigreur extrême de cette jument dont  l’apparence fait songer à   celle de ces malheureux prisonniers sortis d’un camp de la mort .
La tête baissée, les yeux hagards , les os saillants, tentant instinctivement de tenir péniblement debout, cette jument était au plus haut point de l’abandon et de la misère animale.
Quel  spectacle désolant de voir ce cheval complètement dénutri dont le corps porte mille traces de négligences coupables.  
Annick parvint à convaincre  le marchand de  lui céder cette jument en perdition.   Le lendemain hélas Lisarita (nom  du cheval) trop faible ne parvint pas à se relever.  Il était impossible pour Annick  de la redresser et nous avons dû envoyer  en urgence 2 permanents pour l’aider.  Il a fallu louer un manitou pour réussir l’opération .  Hélas le lendemain la situation se reproduisait et que pouvions nous faire face  aux injonctions absurdes de l’AFSCA  interdisant notre Refuge d’accueillir de nouveaux équidés durant la saisie !
Splendide ironie de l’affaire, seule des associations comme la nôtre peuvent prendre soin de tels cas (il faut être à la fois outillé et en nombre pour soigner un cheval nécessitant des soins constants). ​​​​​​​
La seule solution qui se présentait à nous était de confier cette jument à la Faculté Vétérinaire de Liège.
Lisarita y a été  en soins durant 3 semaines et a été accueilli après à notre  refuge.   
Malgré tous les soins et toute l’attention concentrés sur elle,  son état ne se stabilisa pas.   Elle donnait l’impression d’ être à bout de force.   En regardant cette grande jument squelettique, aux joues creuses, rattachée à la vie par un fil, nous avons compris à un moment  que tous les efforts accomplis pour la sauver étaient vains. 

C’était la dernière étape, les derniers mètres de cette course contre la mort.
Cette adorable jument n’aurait plus su redresser son pauvre corps si amaigri, ses faibles forces semblaient l’abandonner malgré que de ses jolies prunelles Lisarita cherchait notre regard. 

Il n’ y aura hélas jamais la miraculeuse guérison que nous souhaitions tant lui donner. Seules les ombres de la fin s’épaisissaient et rien hélas n’aurait pu la sortir de là. Plus aucun espoir.
Résignés dans la nuit du 23 novembre on appela notre vétérinaire pour endormir 
Lisarita. 
Annick serrant la tête de Lisarita contre elle lui parla mêlant des mots et de gestes de tendresse, de gentillesse et d’amour.   Lisarita ferma ses yeux pour toujours à 1h du matin 
Plus de 4 semaines d’espoir le plus intense et d’ efforts continuels s’ anéantirent en un instant...
Souhaitons ardemment qu’au moment où la lumière de la vie s’éteignit chez Lisarita , une dernière et chaude lueur enveloppa son pauvre coeur de tout l’ amour de tous ceux : Annick Merckx qui la sortit de son enfer, Fanny qui la soigna avec prévenance à la Faculté Vétérinaire, Annick et Marc, Fernand, Axel, Vincent, Marc et Sabrina , Martine ainsi que Dorothée notre vétérinaire toutes ces personnes qui ont tant voulu illuminer d’un rayon de soleil l’ âme si bonne de cette jument qu’on n’oubliera jamais...