100 CHEVAUX SUR L'HERBE : Bien plus qu'un Refuge soignant près de 150 équidés 

TALQUAH
C’est l’histoire d’un cheval...

ANNIVERSAIRE  :   30/06/1985
ARRIVE(E) AU REFUGE  LE :  24/06/2005
CHEVAL DE SELLE  HONGRE  
DECEDE(E) LE 27/10/2008

Il y a une dizaine d’années Talquah un gentil cheval de un mètre soixante au garrot avait toutes les raisons de craindre l’issue de son voyage.  L’abattoir l’attendait et par une heureuse fatalité il fut sauvé par Madame Van Houtte de Pietrebais.  
Seulement au bout de tant d’années, un nouvel événement allait bouleverser les choses et un nouveau danger se profilait à l’horizon pour ce gentil cheval devenu âgé.

Des revers de fortune de Madame Van Houtte mirent à mal ses moyens financiers et en dépit de ses efforts, ce manque de ressources ne lui permettait plus de subvenir aux frais causés par son cheval.
On doit toujours engager des sommes importantes d’argent lorsqu’on détient un vieux cheval.  Et il faut pouvoir assumer.
Les chances n’étaient pas pour Talquah qui ne méritait pas de retomber dans le monde des fournisseurs de chevaux de boucherie...
Dans cette pénible situation, Madame Van Houtte ne pensant qu’au bonheur de son cheval voulait agir au mieux.  Il était bien entendu hors de question de vendre Talquah à la boucherie.  C’est comme si elle l’aurait renié, abandonné.  Elle était prête à le secourir de toutes ses forces malgré sa détresse.   Même si elle se sentait désarmée et n’avait plus les moyens de gagner suffisamment pour Talquah, elle se résolut de ne pas perdre espoir et de trouver une solution.   C’est là que devaient tendre tous ses efforts en premier.
Talquah était un très gentil cheval.  Il lui avait donné de merveilleux moments il n’était coupable et de rien et il fallait à tout prix le sauver.
Se tournant auprès du monde de la protection animale, elle entendit parler avec éloges de 100 CHEVAUX SUR L’ HERBE et nous contacta. 

Il faut savoir que notre oeuvre est approchée chaque semaine par des particuliers voulant nous abandonner leur cheval (la plupart du temps il s’agit de cavaliers souhaitant faire de la place dans l’écurie afin de remplacer leur cheval qui ne peut plus être monté).
Depuis sa fondation, notre association a décidé de diriger essentiellement ses actions en faveur des chevaux condamnés à la boucherie.  Nous ne pouvons égarer nos efforts et nos meilleures intentions manqueraient leurs buts si nous répondions favorablement à ces demandes de propriétaires en réalité peu scrupuleux et plus fixés par leurs plaisirs que par la prise en charge de leur cheval.
Nous ne pouvons hélas pas porter sur nos épaules le fardeau du monde entier, nous faisons notre part et bien plus que notre part.
De prime abord, Madame Van Houtte ne rentrait donc pas dans nos conditions mais lorsque celle-ci nous évoqua le souvenir poignant du sauvetage de Talquah il y a dix ans à l’abattoir, je m’efforçais d’analyser la situation et de classer mes impressions.

N’était-il pas triste en effet de songer qu’il y a quelques années, ce cheval avait échappé miraculeusement aux abattoirs et que, probablement sans notre aide, il aurait pu à nouveau être acculé à une si cruelle désillusion.
Un indéfinissable malaise m’étreignait et j’ai cédé à la demande de Madame Van Houtte...

Talquah a vécu dans notre domaine durant plus de trois ans.  Il a senti une chaleur immense le pénétrer car il a su qu’il comptait toujours pour les humains et que chez 100 CHEVAUX SUR L’HERBE on aime immensément les animaux.
Et cela, c’est le plus important : n’est-il pas vrai ?