ESTEBAN
Quand des escrocs  profitent de votre bon coeur
ANNIVERSAIRE  :   2/09/1981
ARRIVE AU REFUGE  LE :  17/08/2001
CHEVAL DE SELLE   HONGRE 
DECEDE(E) LE  1/09/2001
Lorsque je ne possédais pas encore ma ferme, celui à qui je payais la pension de mes 7 canailloux profitait aussi de l’hébergement d’autres chevaux confiés par des propriétaires.
Esteban un des chevaux vivant là n’était plus visité depuis longtemps par ses propriétaires.  Au début, Monsieur et Madame  et leurs enfants R... s’y rendaient régulièrement et puis l’habitude se perdit et Esteban voyait de moins en moins ceux à qui il appartenait.

Depuis de nombreux mois, ce pauvre cheval ne voyait plus personne... plus aucune visite : rien !
Et comme souvent, cette indifférence persistante  annonce indissociablement un autre malheur...
La santé de Estéban fléchissait et après avoir consulté le vétérinaire, les propriétaires décidèrent  sans le moindre remords de s’en débarrasser.  

Prêts à le  céder à n’importe qui même  pour la boucherie ils souhaitaient fermement néanmoins en obtenir 700 euros.  Ces individus dédaignant Estéban n’allaient pas se restreindre cherchant plus honteusement à se dédommager de la pension qu’ils  avaient payé pour un cheval qui était sorti depuis longtemps de leur vie. 

En posant mes yeux sur Estéban, je sentais comme une imploration de sa part. Sa vie était entre mes mains .  Le voilà seul : livré au bon vouloir soit de la chance soit du malheur.
J’ai racheté Estéban 560 euros.

Hélas notre enthousiasme fut de courte durée....
Un mois après, Estéban était couché dans son box.  Il ne se relevait plus , les forces lui manquaient , il ne parvenait plus à s’appuyer sur ses membres et malgré toutes nos tentatives pour le redresser, il ne réussissait à peine qu’à tendre sa tête.... Voué à une mort certaine d’après le vétérinaire, j’ai dû me résigner à faire endormir Estéban.
C’était clair les  propriétaires de Estéban étaient parfaitement au courant de l’état de santé du cheval et ont préféré  renoncer à le divulguer afin d’en avoir encore  de l’argent.   
Leur idée fixe : c’était l’argent , pas Estéban hélas...